Bilan

On peut ne pas adhérer à la mode des SUV. On a aussi le droit de trouver la motorisation un peu too much. On peut non moins légitimement trouver les écarts de prix des versions rechargeables trop élevés par rapport aux versions essence.
Tout cela n’enlèvera rien au fait que PSA a réussi à lancer sur la route un système hybride très abouti. C’était une condition nécessaire pour ne pas rester simple figurant dans une catégorie en croissance, appelée à être très concurrentielle.
S’appuyant sur cette bonne base, le Grandland X Hybrid4 est doté de solides atouts personnels pour réussir.

Les premiers à mes yeux sont l’insonorisation, la douceur de fonctionnement, et le filtrage des suspensions. Cela constitue en tout, qui pourrait être une bonne illustration du mot « cocon ». Mais un cocon bien soudé au bitume, et mû par une cavalerie impressionnante pour la catégorie.
Toutefois, de mon point de vue, ces 300 ch sont superflus pour une conduite en bon père de famille. Je suis sûr que la version 225 est déjà bien suffisante, même pour cherche des sensations. Sauf si on tient aux quatre roues motrices.
A chacun de faire son choix, de toute façon le cocon et les liaisons au sol seront toujours là.

Si on s’affranchit du handicap du prix, la plus grosse faiblesse du Grandland X reste le volume du coffre réduit. Avec le poids, c’est le problème des hybrides rechargeables. On peut d’ailleurs citer de nombreux exemples bien pires de coffres amputés. Mais d’autres SUV de la catégorie, il est vrai plus longs, font -ou feront- mieux.
Là encore c’est à chacun de voir s’il peut se contenter de moins de 400 litres pour presque 4,50 m et pour 12 000 € de plus (par rapport à l’essence 180 ch EAT8 Ultimate au coffre de 514 litres).
C’est connu, l’hybride rechargeable se paie cher et la différence de prix ne s’amortit pas, en tout cas pour les particuliers.

Mais pour qui souhaite tenter l’aventure de l’hybride rechargeable façon PSA, le Grandland X Hybrid4 constitue une alternative intéressante au 3008.
Il a tout d’abord l’avantage du prix (à degré d’équipements équivalent bien entendu).
Il a ensuite celui de la rareté dans l’Hexagone, alors qu’on croise le 3008 à tous les coins de rue (et c’est tant mieux pour lui, il mérite sans aucun doute son succès).
Par ailleurs, les amateurs de cadrans analogiques de (grand-)papa et d’intérieurs sobres trouveront leur compte avec l’Allemand.
Là encore, c’est une affaire de choix personnel. Mais si je n’avais à choisir qu’entre ces deux-là, le mien serait fait … au moins pour le prix !

Sauf mention, toutes les photos ont été fournies par Opel. Un grand merci à la concession Atlantic Automobiles de Lyon-Sud et à Thomas pour m’avoir confié le volant en primeur. Les opinions exprimées le sont bien sûr en toute indépendance.

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