Le premier ministre français, Manuel Valls, annonce le 2 octobre, une série de mesures visant à baisser le nombre de décès sur la route, avec un objectif de « moins de 2000 décès en 2020 »..
En effet, citoyens, l’heure est grave: la mortalité routière a progressé de 3,5% en 2014, 3 384 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, soit 116 de plus qu’en 2013.
Et ça…c’est pas bon pour les bilans de fin d’année.

Alors pour y arriver, il a fait un truc carré: 4 objectifs, qui comprennent en tout 22 mesures.

Ces 4 objectifs sont:

  • Intensifier la lutte contre les comportements dangereux (11 mesures)
  • Renforcer la protection des usagers vulnérables (5 mesures)
  • Garantir l’égale application de la loi par tous (3 mesures)
  • Mettre davantage les nouvelles technologies au service de la sécurité routière (3 mesures)

Et pour le premier objectif qui concentre la moitié des mesures, voici les décisions prises:

Sécurité_Routière_Mesures_Octobre_2015

D’autres mesures dans Dossier Presse des 22 mesures

Comme on a pu constater… radar radar radar radar…drone…bla bla (comme lutte contre la conduite avec un faux permis)…
D’ailleurs, c’est 500 nouveaux radars et 10 000 faux radars (leurres) que le gouvernement va installer; par ailleurs, il y aura plus de radars embarqués sur les véhicules banalisés.
La mesure 2 est choquant: la mise en oeuvre des radars mobiles sera confié à des prestataires agrées!
La mesure 3 serait d’expérimenter l’utilisation des drones pour surveiller le comportement des automobilistes, et détecter automatiquement les personnes qui n’ont pas d’assurance (pas bien…).

Bientôt le drone pourra détruire automatiquement un véhicule qui ne respecte pas le code de la route?

Bientôt le drone pourra détruire automatiquement un véhicule qui ne respecte pas le code de la route?

Bref, s’il y a des très bonnes idées dedans, plus qu’un combat contre l’insécurité routière, les décisions du gouvernement s’annoncent plutôt comme un méga sapin de noël avant l’heure pour les industriels/entreprises spécialisées en sécurité routière.

Pourtant, la lutte contre l’insécurité routière, passe, avant tout, par les services de police et gendarmerie.
À l’heure où la police peine à effectuer des sorties de contrôle routier, faute du budget carburant et entretien des véhicules (lire Les forces de l’ordre en panne sèche de budgets), comment le gouvernement peut se permettre d’investir des dizaines de millions d’euros dans des matériels coûteux (environ 100 000 à 170 000 euros le radar fixe) et des projets extrêmement coûteux à mettre en oeuvre (surveillance des drones)?

Un contrôle de police qui peut surgir de n’importe où, une sanction distribuée en personne par un agent de police, est bien plus dissuasif psychologiquement qu’une facture envoyée par la poste.

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