En route le monospace hybride rechargeable!

Essai BMW 225xe sur route : il y a quelque chose de magique entre mon pied et la route

Sur la route, BMW 225xe Active Tourer s’avère être un monospace très performant dans toutes les situations.

Malgré les dénivelés de l’autoroute A16, il n’y a aucun moulinage… en fait, devant toutes les difficultés (accélération, montée de côte, dépassement…), BMW 225xe les avale sans difficultés, et me dit : « Quoi ? C’est tout ? ».

Parmi les quatre voitures hybrides que j’ai conduit (BMW 225xe, Mitsubishi Outlander PHEV, Lexus IS 300h et Toyota Prius 3), c’est sans aucun doute le véhicule le plus confortable et le plus plaisant à conduire sur l’autoroute. J’ai du mal à vous retranscrire la raison de ce bien être, mais il y a quelque chose de magique qui se connecte entre mon cerveau, mon volant, mes pédales et la route.

La boîte automatique 6 vitesses fournit par Aisin s’est comportée également de façon brillante : on ne sent pas passer les rapports, y compris en mode batterie vidée.
Ce qui confirme les propos du responsable japonais interviewé à l’occasion du Mondial de l’Auto 2014 : « Avec la technologie QuickShift, nous n’avons pas besoin de faire appel à l’architecture double embrayage, extrêmement complexe.»
Le seul moment où j’ai senti le passage de rapport, c’est un pied au plancher violent en sortie de péage d’autoroute.

Ce qui est plus regrettable, c’est le bruit assez rugueux du moteur essence 3 cylindres turbo (1,5L, 136 ch), mais il est rarement perceptible. Les optimistes pourront néanmoins se consoler en se disant «qu’on a le bruit d’un demi V6» (citation volée chez un ami qui possède une VW Up!…).

Essai BMW 225xe

En terme de conduite électrique, il existe trois préférences sur BMW 225xe Active Tourer :

  • Auto eDrive : le véhicule choisit automatiquement la motorisation la plus efficiente (traction essence, propulsion électrique ou essence+électrique 4×4)
  • Max eDrive : le véhicule privilégie la motorisation électrique (100% électrique jusqu’à 125 km/h)
  • SAVE BATTERY : le véhicule utilise le moteur thermique pour conserver l’état de charge de batterie à plus de 50%, utile si on souhaite conserver la batterie durant le trajet autoroute pour rouler en Max eDrive en ville.

Avec une capacité de 7,7 kWh (dont 5,7 utilisable), BMW annonce une autonomie de 40 km en homologation NEDC.
Dans la vraie vie, on atteint facilement 30 km, ce qui est suffisant pour les habitants de l’île de France qui veulent aller à leur lieu de travail, ou les habitants de campagne qui veulent aller chercher le pain (oui, une amie à moi fait 20 km pour aller chercher son pain…).

Même quand la batterie n’est pas chargée, le véhicule électrique est capable de rouler en tout électrique en ville, et comme une hybride «normale», dès qu’on a besoin d’accélérer, le thermique intevient et vous avez un 4×4 (traction essence à l’avant, propulsion électrique sur l’essieu arrière). D’ailleurs, j’ai remarqué qu’il y a un petit «turbo lag» (petit creux de motricité avant l’intervention du turbo).

Tenue de route de BMW 225xe Active Tourer

Au niveau du comportement, je sais que c’est une voiture très controversée sur le forum (même si je n’ai pas lu cette partie pour ne pas être influencé).

Pour vous décrire mon ressenti (en finition sport équipée de jantes 18 pouces) : je me rappelle qu’à un moment donné, j’ai dit à ma femme :

«Chérie, j’ai mis le mode Sport, c’est plus confortable pour toi et le bébé.»

(Rassurez vous, moi aussi j’ai eu un moment de bug après avoir prononcé cette phrase… ceci dit, jeunes lecteurs masculins, je suis convaincu que si vous vous entraînez à le dire à votre conjoint, cela vous rendra plus persuasif sur d’autres sujets…)

Blague à part, sur BMW 225xe Active Tourer, il est possible de configurer 3 modes de conduite : «Eco Pro», «Confort» et «Sport».
Si j’ignore l’effet du mode Eco Pro sur le comportement de suspension, il y a réellement des effets différents entre Confort et Sport.

Essai BMW 225xe mode de conduite

Avec un bouton assez mal placé et configuré pour un usage fréquent, on peut sélectionner entre Eco Pro, Confort ou Sport.

Sur l’autoroute, en mode Confort, j’ai noté que la voiture a tendance à faire des micro-oscillations haut-bas, assez désagréable. Une fois passé au mode Sport, notre monospace est enfin collé à la route, d’où la phrase «on est plus confortable en mode Sport». Ceci dit, en sortant de l’autoroute, j’ai passé les multi-ralentisseurs de l’aire d’autoroute en oubliant de désactiver le mode Sport. Erreur fatale : nous avons été secoués comme des cocotiers, un certain Jeremy Clarkson dirait même «ma colonne vertébrale a été sectionnée».

En virage, ce monospace n’est pas pris en défaut et présente peu de roulis, les roues 18 pouces avec pneus sport ont permis une excellente accroche.
Ça ne peut évidemment pas égaler le plaisir d’une berline propulsion, mais je trouve honorable pour un monospace dont le centre de gravité est rehaussé.

En terme d’absorption des chocs (nids de poule, dos d’âne…), en mode Confort, BMW 225xe se comporte de façon «OK sans plus».
Les secousses sont certes filtrées mais ça reste perceptible. Globalement, on est sur le même niveau qu’un monospace de gamme «généraliste» comme Renault Scénic 3.

En terme d’insonorisation, je n’ai pas grande chose à reprocher à cette Série 2. Durant l’essai, elle se démarque particulièrement sur l’autoroute (grâce aux nombreux joints d’étanchéité) et reste très silencieuse en ville. Au niveau du bruit du roulement en chaussée dégradée, c’est filtré, ça reste d’un bon niveau, mais je pense qu’on peut faire mieux (reproche qu’on fait à tous les hybrides et électriques, car le bruit de roulement n’est plus masqué par le bruit du moteur).

Quelle consommation pour BMW 225 xe ?

Au niveau de la consommation durant cet essai BMW 225xe, je dirai que le monospace hybride rechargeable tient sa promesse sur l’autonomie électrique.
Chez BMW France, j’ai pu récupéré un véhicule chargé totalement et j’ai réussi à parcourir une trentaine de kilomètres en tout électrique (parcours ville).
Malheureusement je n’ai pas pu obtenir les informations à ce moment là, car je n’avais pas compris comment récupérer ces chiffres sur le système embarqué du véhicule.
(On y reviendra sur l’ergonomie sur la page suivante…)

Consommation de BMW 225xe sur autoroute

Consommation de BMW 225xe sur autoroute

Par la suite, l’essai s’est déroulé en mode batterie déchargée, je dirai que BMW 225xe Active Tourer consomme en moyenne 6 à 7 litres aux cents en ville / campagne, tandis que sur l’autoroute, la consommation de carburant pourrait atteindre 8 à 9 litres aux cents. Cela fait encore plus mal quand le préparateur BMW nous recommande de mettre du SP98 dans le bidon…
(Je vous invite à voir la discussion Consommation de BMW 225xe Active Tourer sur les différents parcours)

Comme on le peut voir, les informations de consommation fournies sont très complètes et la possibilité de réinitialiser permet d’identifier aisément la consommation de son véhicule sur différents trajets. On peut cependant reprocher à BMW de ne pas avoir personnalisé le système pour les conducteurs hybrides. Par exemple, on pourrait affichage l’état de batterie et du mode EV sur l’HUD, ou encore la consommation automatiquement à la fin du trajet.

Par ailleurs, le réservoir fait simplement 36 litres, un ravitaillement tous les 450 km est vivement conseillé.

Toutefois, avec la possibilité de la recharger chez vous ou à votre lieu de travail, l’autonomie environ 30 km pourrait diminuer drastiquement vos consommations de trajets quotidiens. De quoi réconcilier la puissance et la consommation de carburant du «commuting» (trajet boulot-dodo). Un membre du forum, propriétaire de BMW 225xe, parvient à une consommation de 1,7 L/100 sur ses premiers 4000 km.

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