Dans un paysage automobile en constante évolution, l’arrivée des voitures chinoises électriques sur le marché britannique soulève des questions inattendues, notamment en termes d’assurance. En effet, des marques telles que BYD rencontrent des difficultés pour faire assurer leurs modèles, comme la Seal, en raison de pénuries de pièces et d’un soutien technique insuffisant. Cette situation pose un défi non seulement aux propriétaires de ces véhicules mais également aux assureurs, qui se trouvent face à un manque de données et d’expérience avec tous ces nouveaux arrivants sur le marché.
Un défi de logistique et de compétences
Le principal obstacle à « l’assurabilité » de ces voitures proposées par les fabricants chinois réside dans la méconnaissance des spécificités du marché européen notamment au niveau de la réparation. Cette lacune entraîne des difficultés à fournir les pièces nécessaires et les informations de réparation. Cela rend les coûts d’assurance prohibitifs ou même rendant certains véhicules quasi inassurables.
Par exemple, la BYD Seal s’avère selon cet article difficile à assurer, avec peu de compagnies d’assurance prêtes à prendre le risque, reflétant un manque de confiance dans la capacité à réparer ces véhicules de manière économique après un accident.
Les efforts des constructeurs chinois
Conscients de ces défis, les constructeurs chinois s’efforcent d’améliorer la situation. BYD, par exemple, a récemment organisé un événement destiné aux assureurs pour présenter sa stratégie de pièces détachées et de réparations au Royaume-Uni. De même, MG Motor UK met en avant son réseau solide de concessionnaires (MG était anglaise avant son rachat) et son installation dédiée aux pièces détachées et au service après-vente à Birmingham, assurant une disponibilité immédiate de 91% des pièces pour la gamme MG sur le territoire britannique.
Bien que ces efforts montrent une volonté d’adaptation et d’intégration aux exigences du marché britannique, le chemin est encore long et les défis nombreux. La collaboration entre assureurs, fabricants et autorités pourrait être la clé pour surmonter ces obstacles, garantissant ainsi aux consommateurs britanniques l’accès à la mobilité électrique tout en restant protégés. Malgré tout, cela pourrait devenir un frein majeur au développement de l’électrique à l’instar de ce que l’on peut voir aux Etats Unis où assurer une voiture électrique est de plus en plus difficile. Les assureurs, ne voulant pas s’exposer à des accidents de batterie, les estiment irréparables systématiquement. Même Tesla, la version assureur de la compagnie, est en difficulté dans la prise en charge des voitures Tesla qu’il assure auprès de ses clients.
Source : https://www.autoexpress.co.uk/car-insurance/362519/exclusive-some-chinese-cars-almost-uninsurable-parts-and-repair-support