Intro

L’équipe Hybrid Life s’est rendue au Mondial Auto de Paris 2018. Nous avons parcouru le salon avec l’idée de croiser autant de voitures électrifiées que possible. Voici notre compte rendu.

Toyota Corolla hybride

Nous avons commencé le salon par l’emblématique Toyota qui vend probablement le plus de voitures électrifiées dans le monde.

Avec une volonté très nette d’uniformiser la gamme de toutes les Toyota dans le monde, l’Auris disparaît au profit de la Corolla, sans doute une des voitures les plus vendues au monde.

Avec ce look très aguicheur (jantes 18″, couleur claquante bi-ton), plus basse et plus aiguisée voire sportive, elle n’aura pas de mal à faire oublier l’Auris. Elle se présente en Europe (où elle a été conçue) avec deux motorisations hybrides, 1,8L 122ch (90 kW) et 2L 180ch (132 kW) et repose sur la plateforme TNGA (GA-C) inaugurée sur Prius 4.

L’intérieur évolue aussi avec une qualité perçue de très bon niveau, des assemblages rigoureux. La planche de bord est occupée au centre par l’écran multimédia de 8″, tout comme le C-HR dont elle s’inspire. L’intégration des ouïes d’aération est réussie, tout comme les commandes de climatisation. Pour obtenir un dessin aussi épurée, quelques commandes sont descendues à gauche en bas du tableau de bord. Globalement cette planche de bord est plus aérienne et moins massive.

Le sélecteur de vitesse est de belle facture et juste devant lui, un système de recharge par induction est présent. Entre les deux, les designers ont inséré une commande de mode de conduite et le bouton du mode EV forcé.

La partie basse du tableau de bord est toujours en plastique dur, mais cela reste très acceptable. On se rapproche doucement de la Golf sans pour autant l’égaler.

Derrière le volant, l’instrumentation digitale complète de 7″ permet d’afficher en analogique ou numérique les compteurs. Les cadrans seraient commutables mais en mode démo, les modifications ne sont pas possibles. Nous n’avons pas vu non plus de HUD (10″) même si il est présent selon Toyota sur les versions haut de gamme.

Les sièges sont vraiment agréables, bien dessinés avec un bon soutien. Le volant multi-fonction et l’instrumentation tombent parfaitement sous les mains et le regard.

La place à l’arrière semblait manquer au niveau des genoux et il n’est pas évident de s’en extraire. Quand au coffre, sa contenance est moyenne et il ne faudra pas compter sur un plancher plat, faute à la batterie qui loge sous le siège et réhausse donc l’assise.

La version TS est très réussie. Le dessin de beaucoup de parties (flancs, portes …) lui est d’ailleurs spécifique, elle est conçue par et pour l’Europe. J’ai apprécié cette distinction entre les deux versions. Vaste mais avec un système de plancher complexe, l’ouverture du coffre bénéficie d’un automatisme très pratique.

Toyota RAV4 hybride

Sans nul doute le modèle phare de Toyota dans le monde avec la Prius, le RAV4 se renouvelle complètement avec le système hybride THS-II et une plateforme TNGA GA-K inédite (partagée avec la nouvelle Camry). Impossible pour un constructeur comme Toyota de se passer de SUV aussi populaire que le RAV4, segment qu’il a d’ailleurs créé il y a plus de 20 ans.

La motorisation fait appel au 2,5L hybride THS-II et permet de tirer 222 ch en 4 roues motrices. Le moteur électrique arrière a été revu pour fournir jusqu’à 30% de couple en plus (jusque 1,300 Nm) et intervenir bien plus souvent dans la conduite. La proposition 2 roues motrices sera moins puissante pour atteindre 218 ch cumulés. Vous l’aurez compris, plus un seul diesel ne sera proposé sur cette 5e génération de RAV4 !

Le look est bien plus agréable à l’œil et il se dégage un sentiment de solidité de cette silhouette massive et baroudeuse. Les arches de roues « carrées » type Jeep Compass et la grille d’aération imposante renforcent ce sentiment. Même le capot adopte un style original avec deux pincements qui creusent le centre du capot et préparent le dessin des arches de toit. L’arrière reprend quelques codes stylistiques au cousin Lexus RX450h, à savoir des feux sculptés. Je note un retour aux sorties d’échappement stylées, il faut bien pouvoir donner du répondant stylistiques aux cousins germains ! Personnellement, je le trouve très réussi. Mon camarade Félix est plus dubitatif !

L’intérieur multicouche inesthétique et franchement peu ergonomique de la version précédente laisse place à une vraie planche de bord, dont le C-HR semble avoir inspiré l’ensemble de la gamme.

C’est bien assemblé, tout tombe sous la main. Les boutons de climatisation sont proéminents mais agréables au toucher. La console permet de nombreux rangements dont un refermable (au contraire de la Corolla) entre le conducteur et le passager.

L’instrumentation reprend un mix de compteurs à aiguilles et d’un écran 7″ multifonction. J’y aurai bien vu un cockpit mais les économies d’échelle sont le maître mot chez Toyota. Le plus bluffant est l’écran de la caméra arrière incrusté dans le rétroviseur. Très pratique !

Les places sont vastes et confortables aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Les familles et les taxis seront ravis. Le coffre au plancher plat permet 580 L de quoi reprendre la main sur la concurrence dans ce secteur de SUV.

Toyota Yaris Hybride GR Sport

Cette version de la Yaris méritait notre attention car il s’agit de la version hybride d’un bagde sport chez Toyota.

Si esthétiquement les retouches sports sont subtiles comme le liseret rouge sur le bouclier avant ou un badge GR Sport sur le coffre, il semble au regard de quelques génuflexions, que le châssis ait été renforcé avec la présence d’une barre stabilisatrice arrière et probablement d’autres renforts. Pour l’avoir testée longuement dans un précédent essai, cela suscite mon intérêt de me remettre au volant de cette version même si je n’attends pas à un changement côté moteur.

Toyota Camry hybride

Selon Toyota, elle ne remplace pas vraiment l’Avensis (segment D) mais elle s’insère dans un segment convoité (segment E).

Elle ne sera disponible qu’en hybride avec la même plateforme et motorisation que le RAV4 5ème du nom, soit le 2,5L THS-II au rendement exceptionnel de 41%. Ainsi la Camry hybride culmine à 218ch (160 kW) et score à 98g de CO2 par km (soit une consommation de 4,2L en cycle mixte NEDC corrélé). Avec 4,88m de longueur et 1,84m de large, elle sera une des seules de cette catégorie (hors Lexus) a faire une croix sur le diesel. Le désamour de cette motorisation devrait lui permettre de se faire une place sur ce segment. Avec quelques adaptations, elle s’apprête à conquérir l’Europe.

Extérieurement, cette Camry a un design typiquement Toyota mais reprend le profil de la dernière ES300h de chez Lexus. C’est assez sobre mais sans esbroufe. La peinture « chocolat » est très agréable à l’œil.

A l’intérieur, ce qui attire tout de suite le regard, c’est cette matière dite « Oeil-de-tigre » dont les reflets sont superbes. Il y en a sur la console centrale et au-dessus de la boîte à gants. Un insert type aluminium anodisé coupe le tableau de bord en forme de vague, quasiment comme un Y. L’écran de 8″ s’intègre au centre du Y. Il est entouré de boutons physiques aluminium ainsi que des commandes de climatisation. L’ensemble est soigné, que ce soit l’assemblage ou le choix des matériaux. Même si le pays cible reste les États-Unis, elle devrait plaire aux entreprises ou aux taxis.

En effet, les places sont vastes et très confortables même à l’arrière grâce à un empattement de 2,82m. Le coffre est grand avec 524L mais la tôle apparente de la partie supérieure fait chiche !

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