Le constructeur japonais vient de dévoiler les technologies embarquées sur la nouvelle citadine Toyota Yaris hybride 2020 (quatrième génération) : nouvelle motorisation hybride 1,5L avec batterie lithium-ion, option E-Four, le nouveau châssis GA-K, et les systèmes d’aide à la conduite dernier cri.
Motorisation de Toyota Yaris hybride 2020 : 130 km/h en tout électrique…
Pour la nouvelle génération de Toyota Yaris, les automobilistes auront le choix entre 3 types de motorisation :
- Moteur essence 3 cylindres 1 L « 1KR », conçu par Daihatsu, associé avec une transmission Super CVT-i.
- Moteur essence 3 cylindres 1,5 L « M15 » Dynamic Force, associé à la transmission Direct Shift CVT (option 4 roues motrices) ou manuelle 6 vitesses.
- Motorisation hybride THS-II, avec moteur essence 1,5L M15A Dynamic Force (option E-Four 4 roues motrices).
Le moteur M15A est, en gros, la version 3 cylindres du moteur 2 litres 4 cylindres M20A. Alésage & Course sont identiques, 80.5 x 97.6 mm. Notons que M20A est utilisé dans la motorisation hybride de Toyota Corolla, et en tant que motorisation thermique du nouveau RAV4.
Le moteur conçu pour l’hybride, aurait gagné 2% d’efficacité par rapport à la version conventionnelle M15.
Sur la partie électrique / transmission, la nouvelle Yaris hybride reprend globalement les technologies de Toyota Prius 4 (lire : Détail de la nouvelle motorisation hybride TNGA sur Prius 4), comme l’architecture des axes parallèles, et des moteurs-générateurs électriques (MG1 et MG2) plus compacts et plus efficients (ex : utilisation des fils de cuivre à section rectangulaire). Le carter a également vu son épaisseur diminuée. L’ensemble de la transmission a réduit significativement sa dimension.
Mais cette compacité a amené des nouveaux problèmes à résoudre : le refroidissement.
Comme tout est très compact, les sources de chaleur sont concentrées dans l’espace. Un nouveau tuyau de lubrification d’huile spécialement conçu, permet d’amener la bonne quantité d’huile au bon endroit.
Chose nouvelle, utilisation des transistors RC-IGBT (reverse conduction IGBT) dans le PCU de Yaris hybride. Ils ont une taille encore plus petite que les IGBT classiques.
Toyota a beaucoup focalisé sur la batterie de sa nouvelle Yaris. C’est la première fois que le constructeur japonais utilise la technologie lithium-ion dans un véhicule de catégorie B (citadine), à la place du NiMH. L’accumulateur a été nouvellement développé. Son voltage est différent (plus élevé) que celui utilisé sur Prius 4. La capacité de charge a été doublée. Elle permet alors au véhicule de récupérer davantage d’énergie.
Résultat des courses : tous ces améliorations ont permis de réduire encore plus la consommation de carburant, et améliorer la performance électrique de l’engin. La vitesse max EV est passée de 70 à 130 km/h, et il est désormais possible de faire une courte croisière en électrique à 120 km/h.
Nouvelle plateforme GA-B : ça a l’air rigide…
Ce nouveau châssis a surtout été conçu pour être léger, extrêmement rigide et doté d’un centre de gravité bas. Bref, le fameux « fun to drive ». En terme de chiffre, Toyota annonce 50 kg de poids en moins, une rigidité en torsion augmentée de 30% et un centre de gravité 15 mm plus bas. On verra ce que ça donne… Mais pour le moment, c’est plutôt prometteur, les châssis TNGA ont montré que Toyota a vraiment rattrapé le niveau des constructeurs européens, voir dépasser certains.
Chose intéressante : Toyota a montré ci-dessous une image où l’avant de Yaris a été rigidifié avec une sorte de raidisseur transversal en tube d’acier, pour améliorer les sensations de direction.
Au niveau des suspensions, rien d’extraordinaire, comme le très classique MacPherson à l’avant. Les versions 2 roues motrices de Yaris sont dotées de suspension arrière barre de torsion. Ça n’a jamais été le meilleur choix technique mais ça a l’avantage de préserver l’espace intérieur et du coffre.
Par contre, sur les versions E-Four et 4 roues motrices thermiques, Toyota parle de suspension arrière double triangulaire, comme Corolla et Prius 4. Pour autant, au vue des images, je n’ai pas l’impression que le volume du coffre de Yaris E-Four soit amputé.
Intérieur et électronique de Toyota Yaris 2020 : fin de radinerie
Je suis perplexe depuis avoir vu l’éclairage LED du coffre de Corolla Touring Sports, et ici, au vue des images de la nouvelle Yaris, je répète : « Pourquoi Toyota a arrêté d’être radin?« . Je dois le dire, je ne reconnais plus cette marque. Que s’est-il passé ? C’est un grand mystère pour moi, ce sera d’ailleurs ma prochaine question si je croise un directeur Toyota.
Genre d’un coup, comme ça, on a droit à du HUD, du clignotant LED et des éclairages de courtoisie sur Yaris ? Qu’est-ce qu’ils nous cachent?
un habitué de Toyota perplexe
Je suis confus. Des dizaines d’années de tradition, et vous les faites disparaître comme ça? Je ne comprends pas. Perso, je n’achèterai pas une Toyota aussi bien finie et équipée. C’est vraiment louche !
Blague (enfin…) à part, oui la qualité perçue de Toyota Yaris semble faire un réel bond en avant. Mais est-ce suffisant pour rattraper les nouveaux Peugeot 208 et compagnie ? Ça reste à voir. Bon, si c’est pas le cas, au moins, on pourra ressortir cette phrase éternelle « Oui Toyota a rattrapé la concurrence allemande » … quand Yaris 5 sortira.
Beaucoup plus sérieux et important : le système de sécurité. La nouvelle Yaris embarque Toyota Safety Sense 2, fortement amélioré. Il faut dire qu’en terme de hardware, on a le même « matos » qu’une Corolla, Prius, RAV4… voire Lexus. C’est à dire une caméra associée à un vrai radar électromagnétique à ondes millimétrique. Vous pouvez lire cet article pour mieux comprendre toutes les fonctionnalités embarquées : Toyota Safety Sense 2ème génération : vers la conduite semi-autonome?
Sur Yaris, Toyota est allé un peu plus loin. Il permet de mieux anticiper la collision avec un véhicule ou un piéton/cycliste, dans les intersections.
La vidéo évoque également l’utilisation du projecteur tête haute sur pare-brise. C’est un équipement inédit sur une citadine.
Toyota embarque également la fonctionnalité Advanced Park, le stationnement automatisé. Grande nouveauté, le système ne contrôle plus uniquement le volant, mais aussi le frein et l’accélérateur. Et pour la première fois au monde, il fonctionne dans un parking où il n’y a pas de ligne blanche tracée. On espère réellement que Toyota mettra à jour le logiciel des autres véhicules embarquant Safety Sense 2 (comme Corolla), pour les doter de telles fonctionnalités. Là on arrive à un réel changement d’esprit. Bref, pour finir, bravo et chapeau. On a hâte de tester tout ça !
Source : Car Watch / Toyota Global newsroom