Après une courte nuit de sommeil, et un excellent petit déjeuner, nous attaquons la seconde journée d’essais.
Celle-ci commence par la présentation d’un dispositif particulièrement intéressant pour celui qui a l’habitude de tracter, mais n’est jamais à l’aise lors des manœuvres : le Trailer Assist.

Cette option permet en effet au dernier des néophytes de reculer avec une remorque sans finir en ciseau en 30 secondes !

Mieux qu’un long discours, voici une vidéo qui illustre la chose :

Cela répond bien entendu à une question qui revient souvent quand on parle d’hybride :
« Et… elle peut tracter ? »
La réponse étant :
« Oui ! Jusqu’à 1.600 kg pour une remorque freinée. »
(750 kg non freiné)

Nous examinons ensuite de plus près le coffre.

coffre-1

Celui-ci a perdu quelque peu en profondeur, suite à l’hybridation.
La batterie prenant en effet place sous la banquette, le réservoir d’essence (50 litres) a « glissé » dans le coffre, supprimant ainsi également l’emplacement pour une roue de secours.

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Néanmoins il se rattrape par sa longueur, qui est telle que les poignées de basculement de la banquette arrière reportées sous le carreau arrière, ne sont vraiment pas un luxe.

Et si cet espace ne vous suffit pas encore, la GTE existe en break, lequel offre un volume encore plus conséquent.

coffre break

En levant le capot, nous découvrons une disposition qui en rappelle une autre, bien connue : thermique à gauche et électricité à droite.

moteur

Le temps passant vite (ce sera la constante durant tout le week-end), il est déjà temps de nous mettre en route, après que l’équipe de Volkswagen se soit assuré que notre satané GPS ne nous gratifiera pas d’une nouvelle destination surprise !

Nous avons rendez-vous à midi au restaurant.

Nous repartons donc, et commençons à pleinement apprécier les capacités de l’engin.
Laurent exprime avec justesse notre sentiment commun :
« Elle me semble aussi légère qu’une Polo ! »

Ceci en virevoltant de virage en virage, avec un « bébé » de 4,767 m de long, qui présente un empattement de 2,791 m, et qui pèse pas loin des 2 tonnes avec nous dedans !

L’engin est bluffant de facilité, quel que soit le mode choisi.
En mode hybride, le thermique se signale à peine, par son ronronnement lointain (quand il tourne !), et en électrique, la seule différence perçue est qu’on ne l’entend plus.

Tout cela est très bien me direz-vous, mais il y a également un mode GTE, non ?
Les 218 ch annoncés, ils sont là ou pas ?

OK, nous avons beau être tous deux des priussiens, la perspective de tirer une petite bourre nous chatouille quelque peu, devant le potentiel annoncé.

Et donc : « Push the button, Max! »
(Pour ceux qui ne comprennent pas, voyez ou revoyez ce classique du cinéma d’antan, La grande course autour du monde, avec Tony Curtiss, Jack Lemmon et Natalie Wood.)

Nous entrons alors dans un autre univers :

  • la suspension passe en mode Sport,
  • le thermique et l’électrique crachent la poudre simultanément,
  • un générateur de son remplit l’habitacle d’un hurlement rageur.

Le véhicule est catapulté de virage en virage.
Oublié la voiture familiale, l’hybride, le rechargeable, nous sommes dans une furie de plus de 200 bourrins en train de filer comme une bombe !

« Et la conso ? »

Ben… Euh…, vous voulez vraiment qu’on en parle maintenant ?
Disons que, comme disait mon petit garagiste avec philosophie, il y a 30 ans déjà :
« Tu roules sport, tu payes sport ! »

Bon, on se calme !
Notre fibre hybride nous reprend, et on se ressaisit.
C’est très amusant, mais la GTE est alors ramenée à un véhicule classique (vraiment !) bien motorisé.
Reste que « c’est une hybride qu’il ne faudra pas embêter lors du passage au feu vert, celle-là ! »

Ben si !
Parce que, curieux de voir ce que donne le 0 à 100 km/h, annoncé en 7,4 s, nous nous arrêtons dans un coin désert, pour tester le démarrage GTE « pedal to the metal ».

Et là… petite déception.
Le moteur électrique est le premier à prendre la main, envoyant tout ce qu’il peut, puis seulement le thermique entre dans la danse.
Ce qui donne, en pratique, un début de poussée pas terrible sur les premiers mètres, puis la cavalerie arrive, le turbo entre dans la danse, et l’accélération fait alors penser à un jet au décollage.

Je suis quasiment certain que, dans cet exercice, la Prius (en mode Power) grillera la politesse à la GTE.
Oh, pas longtemps, uniquement sur les premiers mètres, pas plus.
Ceci parce la Toyota envoie tout déjà à l’arrêt !

Interrogé sur ce point, Xavier (vous vous souvenez ? c’est le responsable produit) nous répond :
« Oui, mais il y a la possibilité de mettre la voiture dans un mode spécial pour faire un démarrage canon, qui désactive entre autre l’antipatinage. »

La manip qu’il nous détaille ensuite est digne d’un « cheat mode » sur une PlayStation !

OK, on comprend que si on veut vraiment jouer au « bad boy » avec l’engin, faudra le mériter.
D’un autre côté, ce n’est pas vraiment sa vocation première…

Après ces poussées d’adrénaline, nous revenons à une conduite plus… responsable, et continuons notre périple, tout en profitant de la beauté du paysage.

Corse

Nous rejoignons sans encombre, et dans les temps, le restaurant étape.

Après le repas, la fin de l’aventure ne mérite pas de longs commentaires.
Il n’est plus question de traîner, c’est une étape de liaison, pour nous ramener le plus rapidement à l’aéroport.
Et même le décor autour de nous n’est plus si attrayant.

Nous rendons finalement les clés, presqu’à regret (si, si !), pour nous engouffrer dans l’aéroport, et entamer le retour vers la capitale.

(Suite plus technique dans la troisième partie…)

 

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