Toyota finalise la mondialisation de ses modèles avec la toute nouvelle Corolla 2019. Elle remplace désormais l’Auris en Europe. Après plus de quatre ans de travail d’après l’ingénieur chef Ueda, une nouvelle plateforme, un nouveau moteur et une nouvelle philosophie, qu’apporte vraiment cette nouvelle Toyota Corolla hybride ?
Oubliée l’Auris … place à la Corolla hybride
Dès notre arrivée à Majorque, des Toyota Corolla nous attendent et il faut reconnaître que la livrée rouge bi-ton noir de la version berline imprime immédiatement la rétine. Le break, appelé Touring Sport par Toyota, qui possède un look qui lui est propre, est tout aussi séduisant.

Petit retour en arrière. Ce nom Corolla est porteur d’un pan entier de l’histoire automobile avec plus de 45 millions d’unités produites depuis 1966. Synonyme de qualité et de durabilité, Toyota compte bien entretenir cette réputation avec une version complètement revue mais surtout avec un nouvel esprit.
Place au look !
Tout le capot et les ailes avant convergent vers le logo Toyota bleuté. Les feux avant sont acérés et marquent tout de suite le dynamisme du coup de crayon. La calandre basse à grille hexagonale est entourée de deux demi-cercles de chrome non jointifs. Les feux de jour accentuent encore le caractère de la silhouette allongée de ce break. Jusqu’au montant B, les deux versions sont très proches. La TS bénéficie tout de même d’un physique qui lui est propre. Les custodes du coffre soulignent la ligne de pli longitudinal et accentuent la musculature des ailes arrière. La poupe n’est pas en reste, le dessin est enfin cohérent avec le reste de la plastique, ce qui n’était plus le cas de l’Auris. Les feux sont bien mis en relief et la signature lumineuse est très agréable.

C’est sobre, élégant et efficace.
Les mensurations sont d’importance dans le choix de ce segment auto. Avec 4,65m de longueur (+28cm par rapport à la berline), la TS est dans les standards du marché. Il faut noter néanmoins un empattement allongé à 2,70m, ce qui est 60mm de plus que la berline. La largeur est de 1,79m et la hauteur a été rabaissée à 1,435m grâce à la plateforme TNGA-C empruntée à Prius, C-HR et bientôt Lexus UX. Cela bénéficie au centre de gravité, nous y reviendrons plus loin.
L’aérodynamisme a été optimisé avec des soubassements carénés et des ailettes devant le rétroviseur et sur les feux arrière. Celles-ci conduisent l’écoulement d’air et permettent une meilleure stabilité.
A l’intérieur, la transformation est aussi spectaculaire. Fini, le tableau de bord triste et envahissant de l’ancienne version. Le C-HR a ouvert la voie à une nouvelle ère chez Toyota grâce au centre de design Européen qui a été mis à contribution. La qualité perçue est excellente même si VW fait mieux. Je pourrais tout juste critiquer les plastiques bas, mais je suis de ceux qui préfèrent des plastiques durables là où c’est nécessaire. Les assemblages sont très rigoureux. Le choix des matériaux flatteurs est cohérent avec le style d’aujourd’hui comme le satin chrome, le « piano black », le cuir synthétique aux coutures originales. L’ergonomie est enfin cohérente avec l’usage. Les boutons et interrupteurs possèdent un retour qui montrent aussi les progrès accomplis. J’ai noté que les commandes de vitres et rétroviseurs côté conducteur sont plongeantes, c’est étonnant.
L’écran multimédia de 8 pouces est idéalement situé et facilement à portée de main. Cette Corolla ajoute un écran multifonction de 7 pouces à effet 3D (effet seulement) entouré du compte tours à gauche, du niveau d’essence et de la température moteur à droite. La couleur bleu domine.
Comme depuis Prius 2, Toyota complète les aides à la conduite et navigation sur le volant multifonction. La navigation dans les menus est plus fluide même s’il faut chercher un peu pour régler le HUD par exemple.
En parlant de lui, c’est un énorme plus sur cette Corolla mais seules les versions Collection pack Techno en sont équipées. Il fait 10 pouces, se projette en couleur sur le pare-brise tout comme celui qu’on peut retrouver sur la gamme au-dessus : Prius ou Lexus. Après des dizaines d’essais auto, la projection sur pare-brise façon Toyota-Lexus reste la meilleure du marché. Les fonctions de sécurité, navigation GPS et moniteur d’énergie se retrouvent dans les 10 pouces, ce qui évitent de jeter un œil aux autres écrans. Cela compense même le GPS dont les performances sont honnêtement dépassées.
L’espace à bord est généreux à l’avant et à l’arrière, c’est beaucoup moins la fête. L’espace aux jambes (distance d’assise avant/arrière de 928mm) est plus que correct si le conducteur n’est pas grand mais ce sont surtout les tunnels de pieds qui ont une hauteur ridicule. Cela rend les mouvements de jambes contraignants et procurent un sentiment d’inconfort. Le C-HR m’a semblé bien meilleur sur cet aspect. L’assise de la banquette arrière est un peu ferme, sûrement parce que la batterie loge dessous et qu’il fallait compenser la faible épaisseur de mousse.
Un coffre très appréciable
Le coffre est gigantesque avec 598 L sur la version 1,8L (610 L sur Peugeot 308SW) et 581 L sur version 2L dus au déplacement de la batterie 12V dans le volume du coffre. Avec les sièges rabattus grâce aux deux tirettes depuis le coffre, celui-ci dépasse les 1600L. A cette occasion, j’ai constaté les ajouts d’insonorisation et le capitonnage complet du coffre (fini le métal apparent). Dans l’emplacement de la roue de secours (kit crevaison à la place), il est possible (j’ai vérifié) de mettre une valise cabine. La tablette de coffre est réversible avec un côté classique et un côté pour le transport de matériaux salissants. Très astucieux et pratique. Le seuil de chargement est aussi très abordable et évitera de trop lever les bagages. Et en plus, l’ouverture automatisée « au pied » est de série. Finalement ni le train arrière multibras très compact ni la batterie haute tension sous la banquette n’auront entravé le volume du coffre.